Emprise quand tu nous tiens …
L’emprise psychologique perverse est un vampirisme au quotidien, une mainmise totalitaire.
C’est le phénomène d’emprise qui définit le mieux le lien avec un manipulateur pervers narcissique. Donc, c’est au travers des symptômes, que la victime retransmet d’elle-même, qu’un thérapeute avisé pourra « définir » avec justesse qui se trouve à la place du bourreau dans sa vie et également la puissance ainsi que la dangerosité du lien pervers.
On peut se retrouver sous l’emprise d’un parent, d’un conjoint, d’une personne ayant autorité sur nous, d’un ami, d’une organisation, d’une idéologie, bref, de qui ou de quoi que ce soit.
On peut mettre sous emprise, comme le fait le pervers narcissique ou être sous emprise, comme l’est sa victime.
Dans le cas de la victime, on peut comparer cette posture à un état de « dépendance affective » puissant, proche, ou même similaire à celui d’une drogue dure. J’aborde donc facilement d’addiction lorsque je parle de ce phénomène.
Pour une personne non avisée, une situation d’emprise peut paraître une voie sans issue, une impasse psychique et relationnelle. En effet, elle rend la personne sous influence totalement tributaire de l’autre qui devient alors pour elle un maître à penser et à agir. Cette situation mène la personne sous emprise dans un état comparable à celui d’une transe hypnotique permanente.
Cet état est difficile à comprendre par les victimes elles-mêmes qui confondent emprise et amour.
Ne jamais oublier que nous ne sommes pas conçu pour souffrir, que l’amour, le vrai, ne doit pas être souffrance !
Lorsqu’il y a une telle souffrance, ce n’est jamais de l’amour.
Une fois que la victime d’emprise perverse a compris qu’elle ne se trouve pas dans un lien d’amour, mais bien piégée dans une relation de dépendance affective, d’addiction hautement toxique, elle se heurte ensuite à l’incompréhension de son entourage ainsi que celle des institutions sensées l’aider.
Ces aléas les rendent doublement victimes.
Cette réalité addictive est importante pour entamer un réel programme de sevrage et se libérer de l’emprise perverse.
Je parle ici plus particulièrement des liens de relations perverses dans la sphère familiale ou personnelle puisque c’est mon domaine d’expertise, mais bien évidemment, le processus de base est semblable lors des liens de dépendances toxiques dans le milieu professionnel.
« J’ai eu le coup de foudre au premier regard, et le soir même j’ai écrit quelques mots sur cette rencontre. Ces mots parlaient de danger de mort… Mais j’y suis allée quand même, c’était trop tentant, c’était trop fort. Le phénomène d’emprise est un système instinctivement élaboré et mis en place par le manipulateur pervers afin de maintenir sa victime dans une domination psychique. C’est une implacable mécanique de prise de pouvoir absolu sur l’esprit et la volonté de la personne mise sous emprise. Nous pourrions parler de lavage de cerveau et de mise sous influence totale. La victime sous emprise perverse n’est plus qu’un objet pour le manipulateur. Elle plonge progressivement, et presque à son insu, dans un état second duquel elle aura du mal à ressortir. Sous emprise, il y a une réelle perte de soi, perte d’autonomie, perte d’identité puisque les pensées et les actions ne seront plus que la prolongation du désir du manipulateur pervers. C’est une relation de domination destinée à utiliser « l’autre« , considéré comme une simple chose, en lui retirant toute autorisation d’action ou pensée personnelle au moyen de stratégies et de manipulations plus ou moins subtiles. Il est parfois flagrant : maltraitance physique, psychologique, sexuelle, viols, pédophilie, harcèlement sexuel, entreprises totalitaires (État, sectes totalitaires, génocides), etc. … novembre 2015 [/su_note]
Geneviève Schmit © Toute reproduction, même partielle est interdite sans l’accord de l’auteur J’aurais grand plaisir à lire vos interventions sur le
Au fur et à mesure que je m’enlisais dans cette relation, je me suis sentie touchée par son apparente fragilité, par son visage d’enfant. Mon amour pour lui pouvait tout, pouvait le sauver, pouvait me porter au comble du bonheur.
Je l’avais dans ma peau, toutes mes pensées, même les plus anodines étaient tournées vers lui. Je ne pouvais plus rien faire sans lui, comme si j’étais née avec lui, pour lui.
Mais le plus difficile à accepter pour moi c’est la honte et la culpabilité de tout ce que j’ai fait subir à mes proches, à mes fils. Je voyais leurs visages dévastés que je prenais pour de l’hostilité à mon égard. C’est pour rester dans l’emprise que je les ai repoussés, tous.
Et je ne parle pas des souffrances ineffables lorsqu’il m’a rejetée ! Les hurlements de douleurs, les prises de risque, et même la tentative de suicide. La douleur était plus forte que moi.
Mais j’ai survécu ! Je me suis libérée, j’ai compris, travaillé, et le chemin m’a amenée à un réel pardon de moi, de lui et résilience réussie. »
L’emprise constitue toujours un meurtre psychique…[/su_note]
Pourtant, bien souvent il s’agit d’un crime parfait, difficile à prouver et rarement puni : enfant « parfait », idolâtré, mais en réalité immolé sur l’autel de l’ancestralité et détruit , entreprise de déstabilisation industrielle ou politique, harcèlement psychologique au travail ou ailleurs. Les exemples abondent.Extrait du livre de Geneviève Schmit
Le manipulateur pervers narcissique – Comment s’en libérer –
Victimes, prenez le pouvoir sur votre vie ! Editions GrancherGeneviève Schmit, experte dans l’accompagnement des victimes de manipulateurs pervers narcissiques.
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