Manipulateurs Pervers Narcissiques

Accompagnement stratégique et psychologique des victimes de violence conjugale et de manipulateurs pervers narcissiques, hommes ou femmes.

Témoignage glacial d’une victime de manipulateur pervers

Sous le Masque Glacial : Survivre à l'Invisible Terreur

Attention: Ces critères se rapportent aux MANIPULATEURS, et non aux manipulateurs pervers narcissiques. Sachez faire la différence.

Je suis allée un peu sur votre site. Dans les témoignages, je trouve des sentiments, de la colère, des crises.

Chez l’homme avec qui j’étais mariée, ce n’était pas comme cela.

Je parle au présent, ce sera plus facile, car il est toujours ainsi. Il est calme, mais c’est ce qu’il montre. En lui, il bout. Son intérieur lui brûle. Il ne le montre pas, mais je le connais par cœur. Il ne sait pas rester en place, il trouve toujours une bonne raison pour partir, pour 2 minutes, un jour, des semaines, longtemps. Il ne tient pas du tout une conversation, il fuit l’échange, ça lui fait peur. Il se gratte, il n’arrête pas. Ses yeux bougent tout le temps. Mais il peut poser un regard plus long, ce regard est terrible. Ses yeux alors sont des fusils, des bombes, un regard qui fait terriblement peur, froid, si froid. Il nous glace sur le champ. Je l’ai en ce moment dans mon esprit, il est malheureusement imprimé en moi. Il fait si peur. Lorsqu’il m’a regardé de cette manière, j’avais l’impression de descendre dans les enfers, il m’y conduisait juste avec ses yeux. Ouf, cette image est si claire dans mon esprit, je pourrais presque le dessiner. Mais ce serait trop douloureux, ce serait comme si je peignais la mort, la vraie.

Il a fait une formation d’algologie. À ce moment-là, j’avais peint des tableaux sur des planches pour évacuer la souffrance qui était en moi et que je ne comprenais pas. Je voulais m’en débarrasser, car ils étaient horribles. Christian les a trouvés fantastiques, il les a emmenés à ses collègues en me disant : « Ils sont vraiment très intéressants pour notre travail de recherches » ; c’était mon intime, j’avais si honte de ces tableaux.

Avec lui, tout était inversé, tout ce que je trouvais beau dans la vie, mes enfants, la vie, la nature, des tableaux, des sourires, avec un regard, une minuscule phrase, il faisait basculer toutes mes vues, tout ce qui me rendait heureuse. Mais il faisait ça avec une telle facilité, je restais à chaque fois décontenancée, à nue, fragile, plus rien. Alors il me montrait ce qui lui plaisait, mais pas d’un coup, non, petit à petit, il m’emmenait dans son monde si sombre, un monde vide, un monde sans loi, un monde triste et je suis devenue triste. Si triste jusqu’à me perdre. Je n’ai plus dormi, je n’arrivais plus à manger. Je regardais mes enfants qui étaient ma joie, elles disparaissaient dans ma souffrance. Et je fus hospitalisée, trois mois. J’ai eu une équipe extraordinaire, attentionnée, à l’écoute, c’est là que l’infirmière en chef me dit de quitter mon mari. Elle, elle savait, moi non. Je n’ai pas compris, et je suis allée jusqu’au bout avec lui, jusqu’à la corde que j’ai installée dans la grange, c’est vers cette époque que nous nous étions parlées au téléphone. J’avais écrit des lettres pour mes enfants, je les avais accrochées à des épingles à nourrice sur mon vêtement. Mais ce n’était pas mon heure, mes jambes tremblaient tellement fort que je n’arrivais pas à grimper sur mon échafaudage qui était bien haut, la grange était immense. J’ai accouru à sa chambre, c’était au milieu de la nuit. Je lui ai tout dit, je pleurais. Sa froideur était impressionnante, il restait immobile, un masque sur le visage, ses yeux ouverts regardant le plafond, inexpressifs. Je lui ai demandé s’il voulait que je lui lise les lettres pour mes enfants « Si tu veux », j’entamais la lecture avec beaucoup d’émotion. Il n’arrêtait pas de dire à mes filles « Maman est malade, il faut qu’elle se repose », et droguée par lui je passais beaucoup de temps seule dans ma chambre à dormir. Alors dans mes lettres, j’avais écrit que la maladie avait été plus forte, que j’étais partie, qu’elles ne me verraient pas mais que je serais à côté d’elles tout le temps etc. Ces deux lettres étaient extrêmement importantes pour moi, je m’étais appliquée à les écrire, bien lisiblement, une pour chaque enfant. Après la lecture, il me dit calmement « Ce n’est pas sûr que je leur aurais données ». Ce fut la phrase qui me sauva. Je suis partie voir les associations qui aident les femmes. On m’a conseillé deux avocates. Je les ai vues. Ah, elles étaient passionnées par mon histoire, mais c’est tout. La dernière, alors que je n’avais pas employé le terme pervers narcissique, à la fin de la consultation a voulu m’embrasser et m’a tendu un livre « Les pervers sont parmi nous » en me disant « Revenez me voir quand vous voulez ». En gros, c’était du gibier trop costaud pour elles, et heureusement. Il est vraiment dangereux. Un jour, il a réussi à me faire hospitaliser, heureusement qu’il ne connaissait pas ce psychiatre. Il m’avait dit, si tu ne rentres pas en hospitalisation libre, je fais une hospitalisation d’office avec mes copains. Mais le psychiatre, lorsque je lui ai tendu les ordonnances que mon mari me faisait, resta assis atterré et me dit « Il veut vous tuer ou quoi ? Je ne donnerais même pas cela à un cheval, il mourrait. Arrêtez de suite tout ce poison ». Il me renvoya à la maison, il me fit un bon de transport pour VSL, car mon mari ne voulait plus que je rentre à la maison. Lorsqu’il me vit, il resta calme et continua ce qu’il faisait.

Bref, pardonnez-moi, je me laisse prendre par mon histoire. Un été, j’ai pris mes enfants avec moi, trois valises, et suis partie au Formule 1 de Perpignan. Au bout d’une semaine, je trouvais un petit appartement à Saint-Laurent-de-la-Salanque. Et là, je tentais de me reconstruire. Seule. Avec ma foi, heureusement. Je tentais la diminution des médicaments mais c’était toujours terrible, je perdis 15 kg tellement le manque me faisait souffrir. Je gardais quelques molécules pour dormir, c’était il y a 5 ans. Je déménageais 5 fois, toujours seule, avec mes filles. Ma santé s’altérait. Je perdis mon papa, mon petit frère. Et puis arriva cet été avec le jeûne et ma résurrection.

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Soutien Psy à distance - Experte en relations toxiques, pervers narcissiques - Geneviève SCHMIT

© Geneviève Schmit, experte dans l’accompagnement des victimes de manipulateurs pervers narcissiques depuis les années 2000.

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